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RE2020, l’Interfédérale écrit à l’ensemble des maires

Aujourd’hui en France, dans de nombreuses communes françaises, ce sont en effet 11 millions d’usagers qui sont desservis en gaz, principalement pour le chauffage,  participant ainsi à un mix énergétique français diversifié et résilient qui permet à tous d’accéder à une énergie au prix maîtrisé.

La filière gaz rassemble 130 000 emplois en France essentiellement implantés au cœur des territoires dont 20 000 emplois dédiés aux missions de service public de gestion des infrastructures qui permettent d’acheminer, en toute sécurité, le gaz aujourd’hui nécessaire tant à l’usage énergétique de nos concitoyensqu’à l’industrie, ainsi qu’à la production d’électricité à hauteur de 10 % de la consommation nationale.

Si l’Interfédérale CFE Énergies, FNME-CGT, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines comprend les objectifs de la transition énergétique et partage celui de neutralité carbone en 2050, elle est en revanche surprise du chemin décidé par le Gouvernement pour y parvenir : en effet, la nouvelle réglementation environnementale (RE 2020) exclut progressivement le gaz comme énergie de chauffage dans les logements neufs. Elle est donc particulièrement inquiète quant à l’avenir de l’industrie française du gaz alors même que celui-ci reste une énergie d’avenir, notamment avec le développement des gaz verts, et que la réussite de l’objectif de neutralité carbone impose de ne se priver d’aucune des solutions de décarbonation, y compris gazières.

C’est pourquoi l’Interfédérale a pris l’initiative d’écrire à l’ensemble des maires de France pour les alerter de la situation et réaffirmer le  rôle incontournable que le gaz doit pouvoir continuer à jouer dans le mix énergétique français.

L’Interfédérale demande au Gouvernement de donner toutes ses chances à l’industrie gazière et au développement des filières biogaz en France. Parce que le signal défavorable donné par la RE 2020 reste à ce stade incompréhensible, l’Interfédérale recommande d’adapter en ce sens la réglementation environnementale. Cette évolution  permettrait à la fois de maîtriser le coût de l’énergie et de valoriser les infrastructures de distribution d’énergie, comme les capacités de stockage de gaz dans les cavités salines. Il faut souligner que la France dispose d’un avantage géologique certain avec la  possibilité de stocker d’importantes quantités de gaz correspondant  aujourd’hui à plus de 6 mois de consommation en hiver et d’offrir des débits essentiels à la gestion de la pointe énergétique hivernale. Les gestionnaires d’infrastructures gazières s’investissent en outre pleinement dans les techniques d’évolution des réseaux (rebours, maillage … ) associées à l’émergence de productions délocalisées de gaz vert.

L’Interfédérale tient à rappeler que notre pays dispose avec sa filière du gaz d’une industrie riche de ses emplois qualifiés et de ses technologies. Le Gouvernement doit donc développer une véritable stratégie gazière nationale qui s’inscrive dans le mix énergétique, quelles que soient les priorités de la stratégie nationale bas carbone. De surcroît,  la  transition  énergétique  ne réussira  que si  elle est  pilotée, qu’elle  s’appuie  sur les filières industrielles dont dispose le pays et qu’elle se préoccupe de l’évolution des emplois de ces filières. À cette fin, nous rappelons que les infrastructures gazières du pays sont essentielles à la production et au transport des gaz renouvelables et de l’hydrogène  bas carbone. Le  Gouvernement se  doit donc d’assurer l’avenir de ces infrastructures dont le rôle est central dans la souveraineté énergétique de la France comme dans la sécurité de ses approvisionnements énergétiques.

 

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