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Les réseaux de distribution d’électricité sont plus que jamais au cœur de la révolution énergétique de ce siècle

La CFE Énergies qui participe depuis de très nombreuses années aux nombreux débats publics et différentes consultations destinés à définir les choix de politique énergétique, en France comme en Europe, a répondu à la consultation publique sur la vision d’ensemble du prochain tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité dit TURPE 6 – HTA / BT, lancée par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) le 8 octobre.

La CFE Énergies est intimement convaincue qu’avec le développement des énergies renouvelables (EnR) électriques et demain du stockage d’énergie, l’essor de la mobilité électrique ou l’émergence de l’autoconsommation énergétique et de nouveaux modes de consommation favorisés par la digitalisation, les réseaux de distribution d’électricité, sont plus que jamais au cœur de la révolution énergétique de ce siècle, de l’impératif climatique et de la sécurité des approvisionnements énergétiques de notre pays comme de l’Europe.

Dans ce contexte, et alors que la CRE semble s’orienter vers un prolongement du cadre tarifaire que nous considérons comme hybride et peu lisible, hérité des TURPE 3ter, 4 et 5, la CFE Énergies réaffirme la nécessité de construire un cadre tarifaire stable et cohérent, et donc qui soit véritablement favorable à l’investissement industriel, seul à même de permettre au système électrique et donc aux usages de l’électricité de jouer pleinement leur rôle dans l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone. 

Ceci étant, ce cadre tarifaire doit bien évidemment être compréhensible pour les consommateurs qui doivent payer le prix le plus juste et il doit donner aux gestionnaires de réseaux les moyens d’assurer dans la durée une qualité de service exemplaire pour les consommateurs, grâce notamment à une rémunération du capital adaptée qui favorise les investissements industriels.

La CFE Énergies réaffirme sa conviction que le rôle de la CRE est aussi de donner aux GRD les moyens de maintenir leurs implantations territoriales, synonyme de présence territoriale du service public et d’une proximité indispensable avec les citoyens. Dès lors, la CRE ne doit pas accentuer davantage les efforts de productivité qui ont été imposés aux GRD depuis la création des TURPE. Pour mémoire la productivité était de 2,2 % par an entre 2013 et 2016, de 1,6 % par an entre 2017 et 2020, tandis qu’Enedis annonce une productivité de 1,9 % par an sur la période 2021-2024.

Alors que la pyramide des âges des GRD va se traduire par des départs à la retraite massifs dans les 10 prochaines années, et alors que certains GRD affichent des objectifs en matière de santé-sécurité avec zéro accident grave ou mortel, la CFE Énergies attire l’attention de la CRE sur la nécessité de donner aux GRD les moyens humains pour pérenniser les savoirs et les savoir-faire et en assurer la transmission aux jeunes générations, et pour déployer pleinement cette ambitieuse politique en matière de santé-sécurité.

Alors que les trajectoires d’emplois et de charges de personnel d’Enedis sont déjà plus que tendues au regard de ses missions et ses défis, la CFE Énergies regrette profondément que l’auditeur de la CRE surenchérit dans cette spirale aussi réductrice que mortifère. Il est de la responsabilité de la CRE de bien prendre la mesure des efforts qu’Enedis va déjà exiger de ses salariés sur les quatre années à venir.

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