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Université d’automne du Global Labour Institute en France

Jeunes militants et acteurs du mouvement syndical international

La Fédération CFE Énergies, accompagnée par la confédération CFE-CGC, a répondu à l’invitation du Global Labour Institute (GLI) qui a tenu sur 3 jours, en France, son université d’automne.

Le GLI est un réseau d’organisations syndicales et de mouvements de la société civile qui vise à soutenir et à aider à renouveler le mouvement syndical international.

La mission du GLI est d’offrir un espace de discussion libre à tous celles et ceux qui cherchent à renforcer le mouvement syndical international. C’est ainsi que plus de 100 militants venus de 33 pays se sont réunis pour partager et inventer le syndicalisme international de demain. Chercheurs, syndicalistes, acteurs citoyens, militants associatifs ou encore experts se sont succédés en plénières ou bien ont créé le débat à travers des ateliers participatifs.

Quel est votre regard sur l’université internationale ?

« C’est une sorte de laboratoire de Recherche et Développement de la pratique militante !

Un formidable outil pour apprendre et prendre du recul sur nos situations.

Les débats et ateliers permettent d’anticiper de potentielles futures problématiques auxquelles nous pourrions être exposés.

Cette université nous donne aussi de l’espoir dans le combat syndical grâce aux victoires obtenues à travers le monde.

Ici, on prend conscience de la force de l’organisation et de la mobilisation des salariés. Le vrai pouvoir c’est nous salariés qui l’avons, la véritable force c’est nous, les syndicats. »

De quoi avez-vous discuté ?

« Durant 3 jours, un grand nombre de thématiques ont été abordées. Chacune avec des perspectives bien différentes. Ainsi les militants syndicaux d’Amazon nous ont expliqué leur combat contre la répression de leur management, des militants associatifs camerounais nous ont expliqué qu’ils ne sont pas encore posé la question de leur développement mais simplement celle de leur existence et de leurs capacités légales à pouvoir négocier alors qu’ils sont légitimes.

Une table ronde a également rassemblé des militants syndicaux venus d’Israël, de Palestine, de Russie et d’Ukraine, preuve s’il en fallait, que la solidarité internationale est une priorité. Pour autant, c’est à cette occasion que nous nous rendons compte que des prises de position dans certains conflits, ne sont pas évidentes et dépassent peut-être le cœur de notre mission. Nous avons le devoir de nous rappeler que notre raison d’être c’est d’abord le militantisme pour défendre les salariés de notre secteur et l’avenir de leurs emplois, en particulier industriels.

Par ailleurs, les pressions gouvernementales ainsi que les nouvelles pratiques dans certains pays conduisent au développement de syndicats informels. Ces groupements de personnes concernées par une problématique commune reprennent la méthode syndicale pour s’exprimer et sont désormais appelé syndicats informels.

Cette nouvelle méthode de contestation est émergente et répond à des problématiques propres à certains périmètres ou à certains pays. On pourrait les comparer à des associations mais ils ne se reconnaissent pas comme tels. Face à la défiance de certains et la répression d’autres, cette nouvelle forme d’engagement semble porter ses fruits quand les syndicats en place ne sont plus en mesure de répondre ou sont forcés au silence.

Enfin, un sujet a fait écho au travail de la CFE Énergies, celui de la jeunesse. Comment les syndiquer, comment capter leurs besoins et attentes ? La démarche ebullescence, à cette occasion, a été partagée en atelier ».

Et la suite ?

« A la fin de cette université, un manifeste sera écrit en se basant sur les interventions et l’objet des débats. Ce manifeste dressera les grandes lignes de ce que nous imaginons collectivement pour le militantisme syndical partout sur la planète. »

Une fois de plus, la CFE Énergies et ses jeunes militants sont acteurs !

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