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Prévenir les risques psychosociaux, un travail sérieux !

Cadrés par des accords nationaux, définis par les agences gouvernementales comme l’ANACT et l’INRS, source calamiteuse de ravages pour la santé des salariés comme pour celle des entreprises, les risques psychosociaux (RPS) semblent échapper à toute possibilité de prévention rationnelle et efficace.

Dans les entreprises des IEG, de culture technique et scientifique, la prévention des risques « physiques », comme les accidents du travail, semble en effet plus aisée, même si elle atteint désormais ses limites puisqu’il est impossible de placer un préventeur derrière chaque salarié pour lui rappeler de faire attention à l’endroit où il pose le pied.

Cette limite est justement celle qui illustre la porosité entre risques « matériels » et risques « psychosociaux ».

Se prendre les pieds dans le tapis, rater une marche ou se cogner contre une porte ne relève pas forcément d’un « manque d’attention ». Ce peut être le signe que l’attention est mobilisée sur une autre forme de préoccupation liée au travail, là où se nichent les risques psychosociaux.

Femme Risques psychosociaux

On a tout dit ou presque sur le stress, on a longuement disserté sur les conditions de travail, la dispersion des salariés sur de multiples tâches à accomplir simultanément, ou la charge de travail, mais on n’a pas assez parlé du travail, de ce qu’il nous fait et de ce que nous lui faisons. On ne s’interroge pas assez sur ce qu’est vraiment le travail, cet effort permanent auquel chacun de nous s’astreint pour relier le prescrit à un réel qui nous résiste.

Il ne suffit pas, pour prévenir les risques psychosociaux, de suivre à la lettre les prescriptions, si juste soient-elles, de l’ANACT, d’un consultant ou de la DRH groupe de nos entreprises ; on ne peut pas se contenter d’identifier les facteurs de risque dans un tableau pour mettre en face des actions censées combattre ces risques.

L’Alliance CFE UNSA Énergies milite depuis toujours pour une évaluation raisonnée, argumentée et discutée avec les principaux intéressés, salariés et managers. Il s’agit avant tout d’une évaluation à partir du travail, de son sens et de son interprétation. L’enjeu n’est pas d’ajouter dix ou vingt lignes à un tableau excel : l’identification des RPS échappe à un cadrage strict, les facteurs de risque peuvent paraître subjectifs à qui les décrit, quand leurs effets sont bien réels sur qui les éprouve. Décrire une dynamique fondamentalement humaine, des rapports sociaux dans le contexte du lien de subordination qu’est le travail salarié relève forcément de la mission impossible.

En revanche, être capable de pointer cette impossibilité, de l’exposer aux salariés comme aux directions, relève du savoir faire de l’Alliance. C’est pour cette raison qu’elle a engagé, depuis plusieurs années, un programme unique de formation de ses militants : séminaires, cas pratiques et travail entre pairs les rendent capables d’identifier les formes de RPS, les facteurs de risques, les bons interlocuteurs, la place du travail, la responsabilité des directions qui laissent perdurer des situations impossibles. En face, il n’y a pas de solutions simples, mais des possibilités de progresser ensemble dans l’intérêt mutuel des entreprises, des managers et des collaborateurs.

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