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Le prix de l’AReNH dans la balance sociale

C’est en augmentant le prix de l’AReNH, et non son plafond, que le Gouvernement ferait preuve de cohérence

Sous l’effet de la forte reprise économique en Asie et de ses impacts sur les marchés mondiaux des matières premières, l’envolée des prix de l’électricité et du gaz inquiète de plus en plus les gouvernements comme la Commission européenne.

Le gouvernement espagnol a ainsi décidé de baisser l’impôt spécial sur l’électricité et de maintenir la TVA à 10 % au lieu de 21 %. Signe d’une panique face à l’insuffisance du volet social de son Green Deal, le vice-président de la Commission, Frans Timmermans, n’hésite pas à manier les contre-vérités en prétendant qu’avec davantage d’énergies renouvelables, les prix de l’énergie auraient été contenus.

Dans ce contexte, l’UNIDEN, association de grandes entreprises, crie au loup en déclarant que « l’urgence climatique ne doit pas créer la panique énergétique » pour mieux réclamer un relèvement du volume d’AReNH de 100 à 150 TWh et donc de la subvention qu’EDF doit verser à ses concurrents au nom d’une concurrence artificielle mais délétère pour l’intérêt général.

Pour l’Alliance CFE UNSA Énergies, l’UNIDEN ne peut pas dans le même temps réclamer la protection tarifaire contre les prix de marché et oublier que ce sont ses propres adhérents qui ont réclamé dans les années 90 la concurrence en Europe et par conséquent la primauté des prix de marché. Entre la concurrence parfaite mimée par la tarification au coût marginal de Marcel Boiteux et la réalité des vertus du marché, il fallait choisir !

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Personne ne doit enfin oublier que l’essentiel des hausses des tarifs de l’électricité depuis 20 ans est dû à la hausse des taxes visant notamment à financer le développement des énergies renouvelables. L’Alliance CFE UNSA Énergies appelle donc le Gouvernement à agir sur les taxes pesant sur l’énergie pour limiter la hausse des factures énergétiques des Français et à y baisser la TVA de 20 à 5,5 %, puisque l’énergie est bel et bien un bien essentiel.

Qu’il s‘agisse aujourd’hui du chèque énergie ou demain de la redistribution sociale intégrale des recettes de la tarification carbone, la réussite de la transition énergétique impose de ne pas faire l’impasse sur ses amortisseurs sociaux.