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La saga Hercule… plus floue que jamais

Accord, vous avez dit accord(s) ?

Le Gouvernement doit tomber le masque

Le Gouvernement annonce qu’un accord est possible avec la Commission européenne dans les toutes prochaines semaines, et qu’un texte de loi sera examiné par le Parlement d’ici l’automne. Pareille annonce avait pourtant déjà été faite en décembre, et aujourd’hui aucune preuve n’est apportée à la conclusion prochaine d’un accord ou que ce présumé accord ne sera ni partiel ni bancal. Parce que le diable se cache toujours dans les détails, l’Alliance CFE UNSA Énergies demande au Gouvernement de jouer cartes sur table. De quel accord s’agit-il et est-il réellement favorable au Groupe EDF ?

Devant les syndicats il y a dix jours et mercredi dernier devant les parlementaires, le Gouvernement joue la  même partition que fin 2020 : il serait proche d’un accord avec la Commission européenne sur la réforme d’EDF et un projet de loi serait présenté au Parlement dès cet été pour un vote à l’automne 2021.

Cette petite musique gouvernementale ne doit rien au hasard. Face à la démonstration faite par l’Alliance CFE UNSA Énergies que le projet Hercule de réorganisation Bleu-Vert est un mauvais projet et qu’il existe de bien meilleures alternatives, le Gouvernement change désormais d’éléments de langage. Il n’emploie plus le terme Hercule, plus que discrédité, ni ses couleurs symboliques.

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Accord ou pas accord, le Gouvernement détient les clefs pour répondre aux problèmes d’EDF dont il est le premier responsable. Revalorisation immédiate de l’AReNH à 48 €, recapitalisation d’EDF, mise en place d’une quasi régie hydraulique, réintroduction en bourse d’EDF Renouvelables pour lever les capitaux nécessaires à son développement… pas besoin d’Hercule ni d’un accord européen pour agir dans l’intérêt d’EDF. Ni même réfléchir à l’avenir d’Enedis autrement que comme une pépite pour les marchés financiers, quitte à s’inspirer de National Grid au Royaume-Uni.

Plutôt que de prétendre être proche d’un accord pour justifier l’accélération du calendrier, le Gouvernement doit désormais jouer cartes sur table. Les salariés et leurs représentants syndicaux ne sont prêts ni à gober des « éléments de langage », ni à se faire enfumer.

 

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