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Infrastructures gazières et neutralité carbone

Études relatives aux futurs des infrastructures gazières et leurs fonctionnements dans les scénarios de neutralité carbone

Atelier PPE1 organisé par la DGEC2
Contribution de la Fédération CFE Énergies

Au sein de cet Atelier PPE1, nous avons beaucoup entendu parler de chiffres, de quantités d’énergie, actuelles ou futures, transportées ou stockées par la chaine d’infrastructures gazières françaises ; jamais des actifs ni des ressources clés qui les composent, ni vraiment de ce à quoi elles concourent et encore moins des femmes et des hommes qui permettent à ces installations de sécuriser 7j/7, 24h/24 notre approvisionnement énergétique français ?

Puisqu’on nous donne la parole, nous Fédération CFE Énergies, souhaiterions repositionner les éléments clés sur lesquels reposent ces infras gazières : d’une part, les ressources humaines – emplois directs et indirects – et d’autre part, les actifs industriels qu’elles/ils maintiennent. Ces deux éléments sont indissociablement liés pour garantir aujourd’hui et demain le niveau de service et la disponibilité attendus par le pays, l’industrie et nos concitoyens.

Les actifs industriels gaziers
Ils sont en large partie payés par des générations de contribuables français (nos parents, grands-parents) et amortis depuis.
Les actifs des infrastructures gazières, c’est matériellement :
  • 20 % de nos besoins énergétiques annuels
  • 37 600 km de réseaux de transport par gazoducs
  • 4 points d’arrivées maritimes avec nos 4 Terminaux Méthaniers couvrent 43 % de nos appros, avec une implantation de ces TM stratégique pour la France et L’Europe
  • 5 points d’arrivées terrestres par gazoducs couvrant 57 % de nos appros permettent aussi de diversifier nos sources d’approvisionnement
  • 14 sites de stockage souterrains aquifères et salins qui couvrent une capacité globale de stockage d’environ 128 TWh soit 26 % de nos consommations annuelles
  • Enfin les infrastructures gazières, c’est 6,4 TWh de biométhane produit en 2021 et injecté dans les réseaux français […]
Le Capital Humain, celui de ses salariés – emplois directs et indirects, ce sont :
  • 231 400 salariés en France ;
  • 62 types de métiers techniques
  • 58 % de ces effectifs travaillent dans des PME et des TPE qui irriguent tous nos territoires ;
  • 4 % des effectifs (9 800 salariés) produisent déjà aujourd’hui du Gaz Renouvelable, qu’il s’agisse de BioM ou d’H2.

En fonction des différents scénarios de développement des Gaz Renouvelables dans la prochaine PPE* et du niveau de soutien aux technologies permettant de remplacer 100 % du gaz fossile importé par du Gaz Renouvelable 100 % français, le nombre d’emplois pourrait passer de 231 000 à 321 000, voire 401 000 d’ici 2030… Ou au contraire être drastiquement réduit […]

À la CFE Énergies, nous avons une AMBITION et un RÊVE COMMUN (gaziers et électriciens) : ne plus voir opposées les énergies, et encore moins leurs salariés. Nous sommes convaincus que nous avons besoin de toutes les énergies, de toutes les compétences et de toutes les bonnes volontés pour arriver à réaliser la Transition Énergétique !

Nous ne pouvons laisser continuer à s’opposer stérilement les énergies, les solutions, encore moins les salariés !

Donnons donc à la filière gaz sa chance de réaliser « sa mue » et sa 3e révolution vers le 100 % gaz renouvelable. […]

1PPE : Programmations Pluriannuelles de l’Énergie
2DGEC : Direction Générale de l’Énergie et du Climat

Rédacteurs
– Bettina Hortal SFM en charge du Métier Grandes Infrastructures Gazières et
– Xavier Campaignolle DS Storengy SAS

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