Une journée placée sous le signe de la jeunesse “Passons de la parole aux actions”
#Épisode 2
En cette journée du 30 mai 2023, alors que le comité exécutif d’IndustriALL Europe se réunissait pour discuter de son plan stratégique et des grands sujets sociaux, industriels et environnementaux du moment en Europe, la fédération représentant près de 7 millions de travailleurs à travers toute l’Europe réunissait également ses jeunes militants en compagnie de nombreux dirigeants. L’objectif : bâtir une voix forte pour les jeunes de l’industrie européenne.
La CFE Énergies, engagée depuis de nombreuses années sur ces sujets, était très présente, représentée par Hélène Lopez, sa secrétaire générale, Romain Dargent président du syndicat Orléans-Chartres et Rachida Lukau, militante RTE.
Dans un contexte de crise généralisée pour de nombreux pays européens, des solutions existent. Il s’agissait de partager ses expériences pour tenter de répondre collectivement aux problématiques d’inclusion, de représentativité au sein des industries européennes, mais aussi et surtout, au sein des syndicats.
Alors que les tables rondes s’enchaînaient, trois sujets ont particulièrement occupé les débats.
Le premier sur les compétences : 2,5 millions d’emplois seront créés d’ici à 2035 en Europe. Nous constatons aussi, d’ores et déjà partout, les effets de la transition numérique et digitale qui s’accélère et que face à cela, il apparaît qu’un nombre de formations ne sont pas en adéquation avec le marché du travail. Ces transitions représentent de formidables opportunités, à nous de les saisir pour faire de demain un marché du travail où les jeunes travailleurs ne connaissent plus la précarité, le chômage et les bas salaires qui sont aujourd’hui une réalité pour nombre d’Européens.
Ensuite, c’est la nécessité de poursuivre le travail engagé depuis 2022 à travers le plan d’action européen duquel ont découlé 25 plans d’actions nationaux dans 12 pays, des séminaires de travail à travers l’Europe et des stratégies syndicales innovantes. Si les premiers résultats sont présents, beaucoup reste à accomplir, en particulier dans les pays où les oppositions sont fortes, car c’est une question existentielle pour l’avenir du mouvement syndical et donc de nos industries.
Enfin, s’est posée la question de la représentativité. Comment devrons-nous demain, mais également dès aujourd’hui, organiser notre mouvement syndical pour garantir une place pour les jeunes à tous les niveaux ?
« Les décisions qui se prennent aujourd’hui nous concerneront encore dans 20, 30, 50 ans. Or, combien de ceux qui votent aujourd’hui seront encore présents, même dans 10 ans ». Le futur se joue maintenant. Nous devons être au rendez-vous des défis qui nous attendent.
En surfant sur le succès de la conférence de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) à Berlin de la semaine dernière, la question du quota jeunesse a été posée. La CES a voté ce quota jeunesse qui prévoit de faire en sorte d’avoir ¼ de représentants syndicaux de moins de 35 ans au comité exécutif de la CES.
Cette journée du 30 mai était également l’occasion d’une table ronde avec entre autres le président d’IndustriALL Europe, accompagné de leaders syndicaux européens. Romain Dargent, président du groupe de travail jeunesse d’IndustriAll, a ainsi challengé les intervenants sur leur vision de la représentativité, basée sur leurs expériences nationales.
Sans vision globale, il nous sera impossible de relever les défis auxquels nous faisons face. Il faut dès aujourd’hui se projeter, former et faire confiance à toute cette nouvelle génération. Non pas pour opposer les visons, mais pour les enrichir. Les ateliers participatifs ont ainsi démontré que la nouvelle génération de militants était capable d’innover, peut-être que demain les syndicats prendront un chemin plus vertueux et tourné vers l’avenir.
Une chose est sûre, la CFE Énergies compte bien s’inscrire dans cette démarche et faire de l’engagement des jeunes la clef du renouveau syndical !
À suivre…
⏩ Lire l’épisode 1 – Les syndicalistes attendus à Thessalonique
