Réseau de distribution à l’horizon 2035
Il faut que les priorités soient remises dans l’ordre !
Dans le cadre de la préparation du Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité (TURPE) 7, et alors qu’une nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (dite PPE3) est en gestation, la CFE Énergies a analysé l’impact pour Enedis à l’horizon 2035 des sujets majeurs : le renouvellement des compétences, le vieillissement du réseau, le dérèglement climatique et l’arrivée massive des EnR.
La Direction anticipe que 32 % des agents actuels d’Enedis seront partis à la retraite d’ici à 2035, et elle annonce 10 000 embauches d’ici à 2027, malgré la saturation des filières de formation. En effet, la CFE Énergies constate que les milliers de recrutements annoncés par la filière des réseaux électriques s’ajoutent aux dizaines de milliers de recrutements annoncés dans le cadre de la relance du nucléaire, et se cumulent avec les besoins affichés dans le cadre de la réindustrialisation de la France. La CFE Énergies exige donc que le rythme de l’activité soit adapté à la capacité de faire permise par les effectifs d’Enedis.
En Europe, 40 % des réseaux de distribution ont plus de 40 ans, et Enedis ne fait pas exception. Alors que les investissements sont en forte hausse chez Enedis pour accompagner l’arrivée des EnR, la CFE Énergies demande que le renouvellement des infrastructures ne soit en aucune manière une variable d’ajustement. Et face à l’augmentation des FIRE pour répondre aux événements climatiques, la CFE Énergies demande l’augmentation des effectifs et du management de proximité.
Le développement projeté des EnR à l’horizon 2035 est tel que la puissance intermittente installée sur le réseau de distribution sera supérieure à la puissance pilotable (nucléaire + hydraulique + thermique à flamme) chez RTE. Dans ces conditions, le rapport 2023 de l’Inspecteur Général de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection d’EDF, ainsi que le bilan sûreté 2022 de RTE tirent déjà la sonnette d’alarme. La CFE Énergies demande donc que l’État révise la composition du mix électrique pour conserver un système électrique pilotable et finançable par les Français.
Dans notre réponse à la récente consultation sur l’avenir du système électrique, nous développons l’ensemble de ces arguments.
La CFE Énergies milite pour un mix électrique diversifié et équilibré, qui réponde aux besoins de la Nation, et qui protège le pouvoir d’achat des Français.