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Nucléaire européen : la CFE Énergies interpelle la Commission sur l’accord UE-USA

Un accord transatlantique en contradiction avec les objectifs climatiques

Alors que le débat fait rage à Bruxelles et à Strasbourg sur les futurs objectifs climatiques de l’UE à l’horizon 2040, la Commission européenne persiste à défendre un accord conclu le 27 juillet 2025 avec les États-Unis, qui prévoit l’importation massive d’énergies fossiles américaines. Une orientation en totale contradiction avec les engagements de décarbonation et l’autonomie stratégique affichée par l’Union.

Les SMR américains au cœur de l’accord : une menace pour la souveraineté européenne

L’accord prévoit également des investissements et des exportations de technologies nucléaires américaines, notamment des petits réacteurs modulaires (SMR). La CFE Énergies s’étonne de ce choix, alors que l’UE dispose déjà d’un écosystème nucléaire complet, performant et souverain. Ouvrir le marché aux technologies américaines, c’est fragiliser la filière européenne et menacer l’avenir d’un million d’emplois industriels.

 Le nucléaire enfin reconnu par l’UE : un tournant à préserver

Après des années de blocage idéologique, la Commission semblait amorcer un virage pragmatique en reconnaissant le rôle du nucléaire. Déclaration du commissaire européen au climat, soutien de la BEI, acte délégué sur l’hydrogène bas-carbone, ouverture des financements européens aux technologies « net zero », y compris le nucléaire… autant d’avancées que salue la CFE Énergies.

Un soutien croissant des États membres

En parallèle, plusieurs États membres infléchissent leurs positions : en Allemagne, les récentes déclarations du chancelier Merz vont dans ce sens ; en Espagne, le gouvernement envisage une prolongation du parc nucléaire après le black-out du 28 avril 2025. Autant de signaux encourageants pour une relance cohérente et européenne de la filière nucléaire.