TURPE 7 : ne pas sacrifier les moyens nécessaires au service public
Le TURPE, garant de la qualité du service d’Enedis
Le TURPE représente plus de 90 % des ressources d’Enedis. Il fixe le coût payé par les consommateurs pour accéder au réseau public d’électricité et finance les investissements du réseau. Négocié tous les quatre ans entre la Commission de régulation de l’énergie et les gestionnaires de réseaux (Enedis et Rte), ce tarif constitue un levier essentiel permettant à l’entreprise d’investir dans l’infrastructure électrique, d’assurer le bon fonctionnement du réseau et de garantir des rémunérations motivantes pour ses 40 000 salariés.
Une négociation sous tension
L’importance de cette négociation est donc capitale pour Enedis, qui doit non seulement répondre aux attentes de ses 35 millions de clients, mais aussi veiller à la qualité de vie au travail de ses employés, à travers une rémunération juste et des perspectives claires.
L’Alliance CFE UNSA Énergies a réclamé à plusieurs reprises la communication du dossier tarifaire, sans succès. Lors du CSE-C (comité social et économique central) d’Enedis du 19 septembre, aucune réponse n’a été donnée par la Direction, et des échanges informels ont laissé entrevoir des perspectives budgétaires défavorables pour 2025, menaçant les investissements, les recrutements et la qualité de service.
L’Alliance CFE UNSA Énergies craint une révision à la baisse, compromettant les investissements et la rémunération des salariés d’Enedis. Le manque de transparence de la direction d’Enedis soulève des incertitudes. L’Alliance CFE UNSA Énergies est déterminée à obtenir des réponses pour défendre les intérêts des salariés et l’avenir du réseau.
L’interfédérale se mobilise pour défendre les missions de service public
Face à cette situation et aux défis de la transition énergétique et de réindustrialisation, les syndicats des industries électriques et gazières (FNME-CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDT et FNEM-FO), alertent sur la nécessité de préserver les moyens alloués aux gestionnaires de réseaux Enedis et RTE.
L’Interfédérale rappelle l’importance des missions de service public pour la décarbonation, la qualité de l’électricité et l’intégration des énergies renouvelables. Elle demande que ces missions ne soient pas sacrifiées au nom de logiques financières ou fiscales. Les syndicats appellent le gouvernement et la CRE à éviter toute dérive financière qui mettrait en péril les missions de service public, vitales pour l’avenir énergétique du pays.