Les salariés d’ENEDIS démontrent une nouvelle fois leur détermination
Les salariés d’ENEDIS démontrent une nouvelle fois leur détermination à être entendus par le Gouvernement et à refuser le projet Hercule !
Le 26 novembre 2020, les quatre fédérations syndicales Mines-Énergies CGT, CFE-CGC Énergies, FCECFDT et FO Énergie et Mines, appelaient à une journée de mobilisation afin d’obtenir le retrait du projet Hercule, qui prévoit bel et bien la désintégration et la vente à la découpe du Groupe EDF.
Alors que la presse se fait l’écho d’une possible accélération des négociations entre l’État français et la Commission européenne, les salariés d’ENEDIS comme ceux d’autres filiales du groupe, tous métiers confondus, se sont une nouvelle fois massivement mobilisés pour dire non au projet Hercule et à tout projet de démantèlement du secteur de l’énergie qui ne serait rien d’autre qu’un meccano capitalistique sans projet industriel et sans vision stratégique.
C’est dans un esprit de grande responsabilité que les salariés, ont pris leurs responsabilité et par la grève ont pesé sur l’activité de l’entreprise. Les salariés ont de nouveau exprimé leur profond attachement aux valeurs de service public portées par le groupe EDF et sa filiale ENEDIS ainsi qu’au caractère intégré de l’électricien national. Ils ont tout autant démontré leur détermination à être enfin entendus par le Gouvernement.
Cette mobilisation est d’autant plus exceptionnelle qu’elle s’est déroulée dans des conditions peu favorables du fait du confinement en vigueur et malgré les multiples allégations gouvernementales et des Directions pour vanter ou justifier ce projet. Rappelons que des mobilisations historiques avaient déjà eu lieu à l’automne 2019 contre Hercule. Cette nouvelle mobilisation, renforcée par une pétition qui, en quelques jours, a recueilli plus de signatures que celle de l’an passé, est donc la preuve d’un ancrage profond du refus d’Hercule au sein du corps social du Groupe EDF.
Au moment où le passage de l’hiver exige la mobilisation de tous et après un confinement printanier qui a vu la mobilisation des agents à assurer les missions de service public unanimement reconnue par les dirigeants gouvernementaux, l’intersyndicale n’imagine pas un seul instant que le Gouvernement prenne le risque d’un passage en force. L’avenir d’EDF, de ses filiales ainsi que du secteur de l’énergie mérite mieux que cela.
Dans cette perspective et afin de porter toute la puissance de la mobilisation des salariés à exiger le retrait d’Hercule, l’intersyndicale demande une nouvelle fois au Premier Ministre de la recevoir en urgence. Une proposition de rencontre de sa part est attendue avant le 7 décembre à 17h, sans quoi de nouvelles journées de mobilisation ne manqueront pas d’être organisées.
À partir de ce jour et jusqu’à nouvel avis, l’intersyndicale appelle l’ensemble des représentants du personnel à se concentrer sur l’indispensable rapport de force à amplifier et à ne siéger dans les Instances Représentatives du Personnel que sous contrôle des salariés, si d’aventure les directions maintenaient des IRP sur ses ordres du jours faisant fi des menaces qui pèsent aujourd’hui sur le Service Public de l’Énergie. Les 4 Organisations syndicales demandent d’ores et déjà le report de tous les CSE.
De même, dans ce contexte les négociations/concertations nationales et locales sont suspendues.
Signez la pétition : http://chng.it/SVHTrYSp