La construction européenne de l’énergie en discussion à Budapest
Séminaire de la FECER
(Fédération Européenne des Cadres de l’Énergie et de la Recherche)
Les représentants de la FECER d’Italie, France, Belgique, Allemagne et Lituanie se sont retrouvés à l’initiative de la CFE Énergies à Budapest pour mieux comprendre les enjeux et les défis de la politique énergétique en Hongrie, et pour débattre des évolutions à apporter à la construction européenne de l’énergie. Ce séminaire décidé fin 2021, s’est avéré particulièrement d’actualité dans l’ombre du conflit russo-ukrainien, dont les conséquences sont européennes, voire planétaires.
Les membres de la FECER qui se retrouvaient pour la première fois depuis la pandémie, ont visité la centrale nucléaire de Paks, où la prolongation de l’exploitation des réacteurs actuellement en fonction est en débat, pendant que la construction de deux nouveaux réacteurs, également de technologie russe (Paks II), a démarré. La délégation a eu des échanges avec des spécialistes de l’énergie du pays et plus spécifiquement de Paks II.
Les défis technologiques et humains, tout particulièrement dans le domaine de la formation, s’avèrent comparables en France et en Hongrie. Sa situation géographique et ses décisions politiques rendent en revanche la position de la Hongrie, coincée entre les exigences de l’Union européenne et sa dépendance énergétique à la Russie, pour le moins délicate. D’autres différences comme la grande acceptabilité du nucléaire et les réticences face à l’exploitation hydroélectrique de ses cours d’eau donnent à la Hongrie une position singulière en Europe.
Les discussions avec les homologues des organisations syndicales hongroises de l’électricité, des mines et de la métallurgie ainsi qu’entre membres de la FECER ont permis d’approfondir les contacts noués lors des réunions européennes. Ces relations enrichiront à leur tour le travail sous l’égide des fédérations syndicales européennes, EPSU et IndustriAll.
Anne Laszlo, déléguée fédérale Europe et international