Forte mobilisation contre tous les projets de démantèlement !
Le 26 novembre 2020, les quatre fédérations syndicales Mines-Énergies CGT, CFE-CGC Énergies, FCE-CFDT et FO Énergie et Mines, appelaient les agents des Industries Électriques et Gazières (IEG) à une journée de mobilisation afin de stopper la mort annoncée du service public de l’énergie, le démantèlement des entreprises et les menaces qui pèsent sur les emplois et le champ d’application du Statut des IEG.
Pourtant, depuis des décennies les agents des Industries Électriques et Gazières démontrent jour après jour, y compris pendant cette crise sanitaire mondiale, leur rôle central au service de la transition énergétique bas carbone de la France, et aujourd’hui au service de la relance économique du pays.
Alors que la presse se fait l’écho d’une possible accélération des négociations entre l’État français et la Commission européenne, les salariés du Groupe EDF, tous métiers confondus, se sont une nouvelle fois massivement mobilisés pour dire non au projet Hercule et à tout projet de démantèlement qui ne serait rien d’autre qu’un meccano capitalistique sans projet industriel et sans vision stratégique pour le service public de l’énergie.
C’est dans un esprit de grande responsabilité que les grévistes, souvent à plus de 50 % sur certains sites, ont retiré plus de 11 000 MW du réseau électrique en agissant sur les moyens de production. Avec un taux de grévistes supérieur à 35 % pour EDF, les salariés ont de nouveau exprimé avec force leur refus au projet Hercule et démontré leur profond attachement aux valeurs de service public portées par le Groupe EDF et au caractère intégré de l’électricien national.
Cette journée de grève qui a eu lieu plus d’un an après les mobilisations historiques à l’automne 2019 déjà contre Hercule, est d’autant plus exceptionnelle qu’elle s’est déroulée dans des conditions peu favorables du fait du confinement et du travail à distance en vigueur. Renforcée par une pétition qui, en quelques jours, a recueilli plus de 15 000 signatures, cette nouvelle journée d’actions sous diverses formes est donc la preuve d’un ancrage profond et durable du refus d’Hercule au sein du corps social du Groupe EDF.
La mobilisation a été également forte dans certaines entités du groupe ENGIE, comme la SHEM avec plus de 80 % de grévistes. Ces salariés des entités des IEG du groupe ENGIE n’acceptent pas les décisions qui vont contre l’intérêt général, le service public et la préservation des emplois statutaires dans leur entreprise.
Ce 26 novembre, les agents des IEG auront ainsi marqué de nouveau leur détermination à être enfin entendus par le Gouvernement afin qu’il daigne recevoir les fédérations syndicales, alors qu’il laisse aujourd’hui leurs différents courriers sans même une réponse.
Cette remarquable mobilisation du personnel donne encore plus de poids aux représentants des salariés pour porter à la connaissance des parlementaires et des collectivités locales les conséquences de la casse du service public de l’énergie. L’interfédérale demande donc au Gouvernement d’entendre cette mobilisation en ouvrant, enfin, un véritable dialogue avec les salariés et leurs représentants sur la situation et l’avenir du secteur énergétique.
Au moment où le passage de l’hiver exige la mobilisation de tous et après un confinement printanier qui n’a pas empêché les électriciens et gaziers d’assurer les missions de service public, engagement unanimement reconnu par les dirigeants gouvernementaux, l’interfédérale n’imagine pas un seul instant que le Gouvernement prenne le risque d’un passage en force des projets de démantèlement des groupes EDF et ENGIE.
Dans cette perspective et afin de porter toute la puissance de la mobilisation des salariés à s’opposer à ces attaques sans précédent, la FNME-CGT, la CFE-CGC Énergies, la FCE-CFDT et la FO Énergie et Mines, tiendront une inter-fédérale ce lundi 30 novembre pour décider et organiser les suites.
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