ActualitésCFE Energies

La FECER soutient la production pilotable d’électricité

La FECER mettait en garde, il y a 20 ans déjà, contre la tendance européenne à réduire drastiquement les moyens pilotables de production, au regard des risques pesant sur la stabilité des systèmes électriques. C’est dans ce cadre que les membres de la FECER présents ont salué la décision belge d’ouvrir la voie à la relance du nucléaire, comme c’est aussi le cas dans d’autres pays européens, tels que l’Italie et la Suède.

« Quelques jours après le premier rapport d’ENTSOE sur les événements du 28 avril 2025, je suis convaincu que les décideurs politiques, à Bruxelles ou dans les capitales européennes, devraient davantage écouter la voix des électriciens et des électriciennes. Leurs décisions gagneraient en effet à tenir compte des fondamentaux techniques de l’électricité, qui est un produit très particulier mais aussi un bien essentiel, loin des idéologies, qu’elles soient libérales ou vertes», a relevé Alexandre GRILLAT, Secrétaire Général de la CFE Énergies.  

Le lendemain de l’Assemblée Générale, une délégation de la FECER a visité la centrale nucléaire de Trillo, sur les hauteurs du Tage, dans la Province de Guadalajara. Pour Anne LASZLO, présidente de la FECER et ancienne Déléguée syndicale CFE Énergies au CNPE de Fessenheim, cette visite et les discussions avec des représentants de la Direction et des syndicats du site étaient chargées d’émotion : « L’angoisse des collègues espagnols devant une possible fermeture politique de leurs centrales nucléaires m’a replongée dans l’ambiance à Fessenheim avant la décision électoraliste de fermeture. En Espagne aussi, le « stop and go » des politiques énergétiques use le moral des salariés, incite à la fuite des compétences, décourage trop de jeunes talents de rejoindre notre industrie. C’est d’autant plus dommage que de nombreux jeunes aimeraient allier une vie saine dans la nature et un métier technique passionnant et valorisant. Or les centrales nucléaires sont généralement construites dans un écrin de verdure. C’est le cas à Trillo. C’était le cas à Fessenheim. Espérons que l’Espagne saura ne pas saccager son industrie nucléaire ! »