Enfumage autour d’Hercule, les auteurs enfin démasqués !
Les très attendus échanges officiels avec le Gouvernement et le PDG d’EDF ont enfin eu lieu… la mobilisation du 26 novembre a donc bien porté ses fruits. Depuis juin 2019, les dirigeants d’EDF nous annoncent que le projet Hercule est LA contrepartie qui serait offerte à la Commission Européenne pour, d’une part, sécuriser les concessions hydrauliques d’une mise en concurrence, et d’autre part, obtenir une réforme l’AReNH.
Croyez-le bien : on nous a menti !
Renforcées par la forte mobilisation du 26 novembre, les fédérations syndicales dont la CFE Énergies ont été convoquées la semaine dernière par le cabinet du Premier Ministre.
Ce que l’on sait désormais :
Le Gouvernement et la Commission européenne négocient en ce moment sur la sécurisation :
- des concessions hydrauliques en les protégeant d’une mise en concurrence,
- du financement du parc nucléaire existant par une réforme en profondeur de l’AReNH.
À ce stade, l’Alliance CFE UNSA Énergies se réjouit de voir ces négociations avancer puisqu’elle s’est battue de longue date pour ces sujets essentiels à l’avenir du Groupe EDF.
Mais la réelle nouveauté, c’est qu’Hercule n’est aucunement une contrepartie demandée par la Commission Européenne ! Mieux, le Gouvernement n’aborde même pas Hercule avec elle : Hercule est donc un sujet purement franco-français.
Dès lors que la Commission Européenne et le Gouvernement seront parvenus à un accord politique sur les dossiers nucléaire et hydraulique, les adaptations organisationnelles du Groupe EDF relèveront… du seul choix de la présidence d’EDF !
Loup, renard ou corbeau… qui est donc demandeur d’Hercule depuis le début ?
Hercule n’est rien d’autre qu’un projet élaboré par les banques d’affaires affriolées par de juteuses commissions, l’APE (Agence des Participations de l’Etat) et certains protagonistes à Wagram qui, peut-être, rêvent de voir leur nom gravé dans l’histoire.
Affichant qu’Hercule est la seule solution, notre PDG en est le chef d’orchestre, poussé par les banques d’affaires et ceux pour qui elles travaillent… et ce, sans aucun débat avec les salariés !
En synthèse et vous l’aurez compris : l’aboutissement de la négociation entre le Gouvernement et la Commission européenne n’entraîne pas mécaniquement la mise en place d’Hercule. Donc :
OUI à la protection de l’hydraulique / OUI à la réforme de l’AReNH
NON à la rediscussion des concessions d’Enedis
NON au projet HERCULE
Puisque rien ne l’impose,
TOUS mobilisés le 10 décembre pour en finir avec Hercule !