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Défendre l’avenir des gaziers auprès de la CRE

Alors que les débats sur la programmation pluriannuelle de l’énergie dite PPE3 repartent de plus belle après le discours du Premier Ministre le 28 avril à l’Assemblée Nationale, la CFE Énergies a rencontré la Présidente de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) le 12 mai pour évoquer les arbitrages et inflexions en cours ainsi que l’avenir des infrastructures énergétiques du pays.

Au-delà des sujets liés à l’équilibre des réseaux électriques, nous avons tenu à rappeler l’importance des infrastructures gazières françaises dans l’approvisionnement gazier Européen depuis que l’essentiel des approvisionnements s’effectue par Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Défendre l’avenir et la pérennité des stockages, terminaux et réseaux, c’est aussi défendre l’avenir de ses salariés et faire entendre votre voix auprès du régulateur !

L’accélération du développement des gaz renouvelables et bas carbone, y compris ceux de 2ème génération, doit être au cœur de cette PPE3. Outre qu’ils constituent une énergie souveraine et locale, ils participent pleinement aux objectifs de décarbonation comme le reconnait désormais l’Union européenne sur plusieurs objectifs (industrie, mobilité…).

La CRE le dit elle-même dans son rapport de 2023 : avec le développement des « gaz verts », les réseaux de distribution et de transport de gaz ont un bel avenir devant eux, et ce malgré la baisse des consommations de gaz. Cela passe par une révision du modèle régulatoire qui leur est attaché et par une trajectoire de décarbonation dont l’acceptabilité sociale est assurée .

Pour la CFE Énergies, cela suppose aussi et surtout que l’actionnaire de référence des gestionnaires d’infrastructures gazières qu’est Engie cesse la prédation actionnariale dont il est coutumier depuis de nombreuses années, remontée qui prend de multiples formes (dividendes et primes d’émission) et qui fragilisent l’avenir des infrastructures gazières en obérant leurs ressources et leurs projets.

Par ce comportement, Engie semble prêt à sacrifier l’avenir des gaziers à la course aux actifs renouvelables électriques « faciles » de plus court terme. Pourtant les revenus des infrastructures gazières participent à l’histoire financière « vendue » aux marchés et soutiennent le cours de bourse. Personne ne doit oublier que le groupe GDF Suez devenu Engie s’est construit avec les revenus et les joyaux de la couronne gaziers, donc le travail et l’engagement des gaziers ! Quelle légitimité aurait ce groupe « industriel » français sans investir dans ses infrastructures historiques ?