
CFE Énergies, porte-voix d’une intersyndicale à IndustriAll Europe
Lors du congrès d’IndustriAll Europe qui vient de se tenir en Hongrie, les syndicats français de l’énergie — FNME-CGT, FCE-CFDT, FO Mines Énergies et CFE Énergies — ont présenté des amendements stratégiques majeurs pour l’avenir de la politique énergétique de l’Union européenne. Preuve, s’il en fallait, que les organisations syndicales françaises, une nouvelle fois unies, savent être aux rendez-vous des défis des industries électriques et gazières. Cette union, d’ailleurs, a dépassé le domaine du seul secteur énergétique, avec le soutien unanime de l’ensemble des fédérations syndicales françaises présentes en Hongrie.
Une vision globale et équilibrée avec la neutralité technologie bas-carbone comme boussole.
À travers cette position, nous avons appelé à une révision ambitieuse de la politique énergétique de l’Union européenne, fondée sur une vision globale des enjeux de notre industrie. Cette approche doit impérativement intégrer les dimensions sociales, économiques, de souveraineté énergétique et de réindustrialisation. Trop souvent marginalisés dans les débats européens, ces piliers sont pourtant essentiels pour garantir l’adhésion des citoyens et assurer le succès de la transition énergétique.
Pour accompagner cette vision, nous avons défendu le principe de neutralité technologique bas-carbone : il ne s’agit pas d’imposer des solutions a priori, mais d’évaluer, dans chaque contexte, les technologies les plus efficaces sur le plan climatique, les plus soutenables économiquement et les plus justes socialement. Cette démarche pragmatique évite les impasses idéologiques, elle permet de construire une politique énergétique tournée vers des résultats concrets où les objectifs de décarbonation viennent remplacer les objectifs de moyen.
Fiabilité, stabilité, accessibilité : des bases pour une réindustrialisation durable
Nous l’avons affirmé, un approvisionnement énergétique sécurisé et compétitif est une condition clé pour réindustrialiser l’Europe. Cela suppose en particulier une électricité bas-carbone, stable et abordable. Et face aux risques inhérents au fonctionnement des marchés, la promotion d’une régulation forte du secteur énergétique, l’énergie étant un bien commun à protéger contre la spéculation et les excès de la libéralisation, apparait comme une évidence.
La position défendue est à la fois ambitieuse, pragmatique et centrée sur les besoins des travailleurs et des territoires. Elle s’inscrit dans une logique de réindustrialisation juste et de souveraineté énergétique européenne, en évitant les dogmatismes technologiques ou économiques. Son adoption par le Congrès, malgré une forte influence allemande, est la démonstration que la neutralité technologique bas-carbone est un impératif pour l’avenir de l’Europe, de son industrie et de ses salariés. La position défendue par les syndicats français est désormais une boussole précieuse pour toutes celles et ceux qui souhaitent que la transition énergétique ne soit pas seulement « verte », mais aussi solidaire, souveraine et socialement juste.



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Post Linkedin d’Alexandre Grillat, Secrétaire Général de la CFE Énergies
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