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La CFE Énergies défend l’avenir de l’hydroélectricité

Il est urgent de ranger l’épée de Damoclès de la concurrence pesant sur l’hydroélectricité.

Dès la nomination du gouvernement, la CFE Énergies s’était adressée au Premier Ministre pour défendre la relance des investissements dans l’hydroélectricité qui est la première des énergies renouvelables, une énergie renouvelable pilotable qui participe pleinement à l’équilibre du système électrique, et une énergie doublement renouvelable puisque sa flexibilité et sa capacité de stockage facilitent l’intégration et donc le développement des autres énergies renouvelables.

Auditionnée le 7 novembre par la mission parlementaire sur l’avenir de l’hydroélectricité, la CFE Énergies a défendu qu’il fallait définir une fois pour toutes un cadre juridique sécurisé permettant de favoriser les investissements hydroélectriques, hors champ concurrentiel, et ce pour l’ensemble des opérateurs historiques français que sont la SHEM, la CNR et EDF. Au nom des valeurs d’intérêt général qu’elle défend, la CFE Énergies se mobilise depuis de très nombreuses années pour éviter la mise en concurrence des concessions hydrauliques réclamée par la Commission européenne.

Le retour au premier plan des impératifs de souveraineté énergétique comme le défi posé par le dérèglement climatique sur la gestion de l’eau qu’illustrent les dramatiques événements survenus sur le pourtour méditerranéen modifient en profondeur le contexte des mises en demeure de la Commission de 2015 et de 2019.

La CFE Énergies a donc milité pour que les dirigeants politiques français se saisissent de l’arrivée du nouvel exécutif européen pour le convaincre que l’idéologie concurrentielle n’est plus du tout adaptée aux enjeux hydriques et climatiques de 2024. Surtout que la France est désormais le seul pays européen soumis au diktat concurrentiel pour ses barrages. Plus rien en 2024 ne justifie ces mises en demeure !

En arrachant la sortie de l’hydroélectricité du champ d’application de la directive concessions, la France mettrait fin à l’épée de Damoclès pesant sur l’avenir des concessions et donc sur l’avenir des trois opérateurs historiques français et de leurs salariés. Parce qu’elle ne peut s’appliquer à la CNR et de la SHEM et fragilise l’intégrité d’EDF, la CFE Énergies considère que la solution de la quasi-régie pose de nombreux problèmes.

La CFE Énergies soutient également la solution du régime d’autorisation, si elle demeure une option pour l’État et les concessionnaires historiques dont il faut respecter les spécificités. Mais sa mise en œuvre ne doit pas constituer l’opportunité pour la Commission européenne d’exiger des contreparties dévastatrices.