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Audition à l’Assemblée nationale : défendre un juste prix de l’électricité

L’Alliance CFE UNSA Énergies défend un prix qui soit juste pour tous, y compris pour EDF qui fait face à un mur d’investissements dans le système électrique.

La CFE Énergies considère tout d’abord que l’avenir du système électrique impose que les opérateurs des différentes composantes du système électrique (EDF, RTE, Enedis…) disposent des moyens financiers nécessaires pour investir dans l’avenir et la résilience de leurs infrastructures électriques.

Il en va de la sécurité des approvisionnements électriques comme de la compétitivité électrique du pays. Cet impératif passe par la couverture de l’ensemble des coûts du système, par les prix ou les tarifs. Le regretté Marcel Boiteux nous le rappelait en écrivant que « comme l’horloge est là pour dire l’heure, les tarifs sont là pour dire les coûts ».

Dès lors, si l’on veut défendre dans la durée le pouvoir d’achat et la compétitivité électriques, les pouvoirs publics doivent viser, par leurs choix de politique énergétique, l’optimum technique et économique du système électrique. C’est cet optimum qui garantit la maîtrise des coûts et donc des prix de l’électricité. C’est ce qu’EDF a parfaitement réalisé du temps du monopole.

Viser cet optimum dans l’intérêt des Français, c’est aussi éviter les multiples coûts échoués qui devront être financés, et in fine supportés par les consommateurs, si on abandonne toute approche économique globale du système électrique en coûts complets.

Ainsi, si on se contente avec la PPE d’empiler les moyens de production, de surcroît à un rythme décorrélé de la trajectoire de demande d’électricité, sans tenir compte des interactions économiques entre eux ni des coûts réseaux, le système électrique ainsi bâti s’avérera sous-optimal et donc plus coûteux. Il faut d’autant plus penser en termes de système global et non regarder chaque moyen de production séparément, que ceux-ci ne rendent pas les mêmes services au système, et ne permettent pas d’assurer de la même manière la sécurité d’approvisionnement électrique.

La CFE Énergies a par ailleurs rappelé aux députés que les taxes représentent une part significative de la facture électrique des Français. Maîtriser l’évolution des factures d’électricité suppose donc de réduire la fiscalité qui pèse sur l’électricité : l’électricité n’est-elle pas un bien essentiel, comme l’alimentation qui bénéficie d’une TVA à 5,5 % contre 20 % pour l’électricité. Les sénateurs ont d’ailleurs proposé une baisse de TVA sur la consommation électrique de base. Les salariés du Groupe EDF savent pertinemment qu’un service public efficace, c’est un service public qui vise l’optimum économique pour la Nation. C’est ce qui guide leur action depuis presque 80 ans, c’est ce qui les guidera demain pour relever le défi de la décarbonation.