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TURPE 7 : la pression sera maximale sur les salariés !

Au cours des derniers mois, les équipes d’Enedis ont été mobilisées afin de répondre au feu de questions de la CRE à la suite d’un audit des charges d’exploitation, mené par un cabinet ne connaissant manifestement pas les métiers d’Enedis… Ce dernier a produit un rapport brutal et absurde, décorrélé des enjeux du distributeur.

Malgré cette approche punitive de la CRE, la Direction d’Enedis a décidé de présenter à la CRE un plan d’austérité de 846 millions d’euros sur 4 ans pour tenter de la satisfaire. Cette démarche a fait long feu lorsque la CRE a constaté que « sur les 846 M€ prévus sur la période TURPE 7,463 M€ restaient à identifier. » 

L’auditeur, quant à lui, proposait d’amputer les charges d’exploitation (achats, travaux, charges de personnel, etc…) de plus de 1,9 milliards d’euros, et finalement la CRE exige 1 milliard d’économies, mais en plus du plan de « performance » de la Direction.
C’est la double peine pour Enedis et ses salariés !

Loin du satisfecit de la Direction, la CFE Énergies, ne ressent pas de soulagement envers cette soi-disant « clémence » de la CRE, ce d’autant plus qu’elle s’est longuement mobilisée pour défendre les intérêts des salariés d’Enedis… A plusieurs reprises, elle a demandé à la CRE qu’elle retienne la totalité de la demande de couverture des charges d’exploitation de la part d’Enedis. Car la décision de la CRE se traduira par encore plus d’économies, de productivité et donc de restrictions ou de renoncements sur le terrain pour accomplir nos missions de service public.

La CRE impose une régulation incitative, qui est in fine punitive, dont les objectifs sont inatteignables compte tenu du tarif imposé à Enedis, tandis que la force de l’incitation augmente de 15 %. Dès le début des travaux sur TURPE 7, la CFE Énergies a demandé que cette régulation incitative ne soit pas une punition : pourquoi risquer la totale démobilisation des salariés face à des objectifs inatteignables et aux malus inhérents ?