Rencontre avec la CRE sur le futur TURPE 7
La CFE Énergies a exprimé sa profonde inquiétude à la suite du lancement de la consultation sur le TURPE 7. Le rapport de l’auditeur mandaté par la CRE était très critique, et la proposition d’augmentation (10% + inflation pour la période 2025-2028) est considérée comme largement insuffisante face aux défis industriels d’Enedis. Pour rappel, la demande initiale du distributeur était de 18,9%.
Pour répondre à la publication de la proposition tarifaire, les représentants de la fédération CFE Énergies ont rencontré le Directeur des Réseaux de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) le 12 novembre 2024 afin de présenter leurs revendications.
Face à la deuxième électrification du pays rendue nécessaire pour répondre aux besoins de décarbonation, il est essentiel de disposer d’un tarif bien calibré.
Les besoins en investissements sont considérables et l’objectif pour Enedis est d’adapter les réseaux aux nouveaux usages électriques, de les rendre résilients et moins sensibles aux aléas climatiques.
Une autre préoccupation de la CFE Énergies concerne la trajectoire des OPEX. Le TURPE 6 avait entraîné une économie de 323 millions d’euros, dont les salariés de l’entreprise ont ressenti les sacrifices et les conséquences, notamment avec une pression managériale accrue ces quatre dernières années. La Direction d’Enedis prévoit à nouveau un “plan de performance” de 846 M€ pour la période 2025-2028… dont 460 M€ d’économies ne sont pas expliqués.
Enfin, l’auditeur préconise également des efforts considérables « répartis sur toutes les Directions et basés sur le niveau des frais de déplacement et de la consultance, sur les autres achats considérés comme optimisables et sur la main d’œuvre ».
Face à ces propositions, la CFE Énergies a alerté la CRE du risque qu’Enedis ne soit plus en capacité de remplir toutes ses missions de service public, et que les renoncements seront nombreux.
La CFE Énergies a donc insisté sur le fait que la régulation dite « incitative » risquerait de devenir « punitive ». Certains objectifs impossibles à atteindre (critère B, satisfaction clientèle, prévention des accidents…) donneraient lieu à des pénalités financières, ainsi qu’à une baisse probable de l’intéressement basé sur ces critères. Avec la modération salariale imposée par la Direction générale, c’est la double peine.
La CFE Énergies a défendu un tarif juste auprès la CRE, en défense des 40 000 salariés de l’entreprise, et en faveur des missions de service public pour nos 39 millions de clients.
La CFE Énergies réitère sa demande de tenue au plus tôt d’un CSE-C extraordinaire sur le Plan de Performance projeté par la Direction. A ce jour, la Direction n’évoque qu’un rendez-vous en mars 2025…