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Débat Public sur le projet de réacteurs EPR2 à Gravelines

Le 17 septembre, Alexis Quentin, représentant fédéral de la CFE Énergies, a pris la parole pour lancer le débat public sur le projet de réacteurs EPR2 à Gravelines. Son intervention a rappelé l’indépendance du syndicat CFE Énergies face aux institutions mettant en avant trois questions principales ou enjeux fondamentaux :

  • le financement : la CFE Énergies a souligné la nécessité d’une transparence renforcée sur les modalités de financement et a rappelé qu’une réunion publique précédente, qui devait initialement traiter ce sujet, avait été annulée, privant les citoyens de réponses essentielles. Cette absence d’information a suscité de vives attentes parmi les participants, pour lesquels la transparence est un point crucial de ce débat.
  • l’impact climatique : la CFE Énergies a rappelé que l’effet du changement climatique sur les infrastructures énergétiques, que ce soit pour la centrale nucléaire, mais aussi pour les infrastructures de réseau, devait être abordé dans ces débats.
  • les retombés locales : cet aspect devra lui aussi être largement développé en termes d’impacts sur le territoire.

Lors du second débat qui s’est déroulé le 9 octobre, Mélanie Lollier a pris la parole pour dénoncer l’absence d’une loi de programmation énergétique, malgré le délai imposé par le Code de l’énergie. La CFE Énergies pointe également du doigt la lenteur des avancées et le manque de précision de l’intervention vidéo d’Isabelle Barthe, de la CNDP, qui présentait les points restés en suspens après le débat public de Penly. Tout ceci témoigne de l’absence d’un cadre législatif clair et robuste. La CFE Énergies, par la voix de Mélanie Lollier a fait valoir que l’incertitude actuelle est préoccupante, soulignant les trois textes principaux auxquels la politique énergétique devrait se conformer : la SFEC, le PNIEC et la PPE.
Pour la CFE Énergies, la SFEC (Stratégie Française pour l’Énergie et le Climat) est « un document non législatif, non débattu, et sans valeur juridique ». Quant au PNIEC (Plan National Intégré Énergie-Climat) il est perçu comme « un texte destiné à Bruxelles, visant avant tout à vérifier la conformité européenne ». Enfin, s’agissant de la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) : « Toujours en attente, ce texte reste crucial, mais ne bénéficie que d’un décret ». Pour la CFE Énergies, l’absence d’une structure législative claire mine la confiance des citoyens et des acteurs de l’énergie. Elle appelle donc à une légitimité renforcée et exige un cadre juridique stable pour garantir l’adhésion de toutes les parties prenantes aux engagements climatiques et énergétiques.

Les débats se poursuivront dans les mois à venir, avec pour ambition de clarifier les attentes et d’apporter des réponses aux enjeux soulevés, afin d’assurer que les choix énergétiques de demain soient faits en toute transparence et en respectant l’intérêt de tous.
Le calendrier des réunions à Gravelines a déjà été défini, abordant des thèmes variés : économie locale (22 octobre), coûts et délais (5 novembre), sûreté-sécurité (19 novembre), santé publique et impacts environnementaux (27 novembre), et cadre de vie (5 décembre). D’autres rencontres, comme la réunion de mi-parcours le 21 novembre, viendront compléter ces échanges, laissant la place aux parties impliquées pour exprimer leurs points de vue et faire avancer le projet de façon concertée.