ActualitésEnedis

Évolution de la politique industrielle : quelle vision pour demain ?

Pour l’Alliance CFE UNSA Énergies, il faut qu’Enedis devenue « entreprise à mission » responsable assume pleinement son ambition d’être le distributeur préféré des Français et une référence mondiale des opérateurs de réseaux.

Pour ce faire, sa politique industrielle est un levier majeur, mais elle prévoit néanmoins le remplacement des emplois statutaires par des prestataires, autrement dit l’externalisation de presque 50 % de ses activités…. aujourd’hui et sans doute bien plus demain !

Pourtant, Enedis a de belles perspectives d’avenir en termes :

  • d’ancrage local grâce au renouvellement de plus de 93 % des contrats de concession (pour 30 ans)
  • d’activité industrielle : face à un volume d’activités inédit et durablement à la hausse jusqu’en 2050 : raccordements, essor de la mobilité électrique, renouvellement d’ouvrages pour les rendre plus résilients…

Alors, pourquoi ne pas regarder l’avenir avec optimisme en investissant dans l’Humain et l’emploi statutaire ?

Face au départ en retraite de 50 % des salariés jusqu’en 2035, Enedis annonce s’orienter vers l’externalisation à hauteur de 50 % (contre environ 38 % actuellement) tandis que son Projet Industriel et Humain vise l’engagement de ses salariés à hauteur de 70 %… Cet engagement se gagne aussi au travers de l’attachement des salariés à leur cœur de métier et à leur entreprise.

Pour l’Alliance CFE UNSA Énergies, il faut :

  • Privilégier le renouvellement des ressources statutaires pour garantir la réalisation de toutes les missions d’Enedis.
  • Attirer les talents et leur proposer un projet professionnel motivant pour les fidéliser… des ouvriers, des techniciens aux managers et cadres.
  • Venir compléter la charge de travail, ou les tâches très spécifiques (élagage, génie civil,…), par un recours mesuré à l’externalisation
  • Opter pour le bon sens en ne suivant pas le modèle passé du Groupe EDF, qui, confronté aux problèmes du parc nucléaire, a pris conscience qu’il fallait impérativement engager un grand programme d’embauches sur ses métiers techniques stratégiques, après les avoir massivement externalisés ces dernières années.

À quel titre Enedis devrait-elle suivre un chemin opposé sur ses activités « cœur de métier » face au mur d’investissements à réaliser sur les réseaux, au moins pour les 30 prochaines années  ?

L’Alliance CFE UNSA Énergies exige une trajectoire d’embauches statutaires plus ambitieuse que celle annoncée dans les orientations stratégiques.

Il faut réinvestir dans la formation interne, tant humainement que financièrement.