Lettre de l’administratrice salariée d’Enedis n°12
Le réseau sera résilient ou ne sera pas
Résilience, de quoi parle–t–on ?
La résilience est la capacité d’un système ou d’un groupe d’individus, à se rétablir après une perturbation extérieure (incendie, tempête, sècheresse, etc.).
On évoque ainsi la résilience d’une infrastructure pour signifier son adaptation à un évènement extérieur. Il s’agit de son endurance par rapport à des risques identifiés : crue décennale ou centennale, séisme, glissement de terrain…, mais également des risques de cybersécurité par exemple .[…]
Qu’en est–il à Enedis ?
Le sujet est crucial en ce qui concerne les réseaux d’électricité. Après de nombreux échanges en Conseil de Surveillance et une interpellation forte de ma part, l’adaptation au changement climatique a intégré la cartographie des risques majeurs de l’entreprise en 2020, la trajectoire d’investissement définie dans le programme CAPEX 2040 prend en compte l’évolution des risques liés au changement climatique. Lors du Congrès de la FNCCR à Rennes en septembre, la Présidente du Directoire a d’ailleurs exprimé un besoin
d’investissement de 96 milliards € à échéance 2040. Ce montant, pour autant important qu’il soit, est–il
à la hauteur des enjeux ? […]
Pour aller plus loin
Différents rapports ont souligné l’importance des moyens à mobiliser pour juguler les effets du changement climatique. Retenons celui de la Banque Mondiale « Lifelines – Pour des infrastructures plus résilientes » qui estime qu’« améliorer la résilience des infrastructures exposées aux aléas naturels augmenterait de 11 à 65 milliards de dollars par an les besoins d’investissements dans l’électricité, l’eau,
l’assainissement et les transports ».
En synthèse
Au moment où commencent les réflexions sur Turpe 7, sachons tirer les enseignements des crises climatiques de ces derniers mois : elles ne sont malheureusement qu’un avant–goût amer de notre futur probable comme le confirme le dernier rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat) paru l’été dernier.[…]
“Face à ce danger, la CFE–CGC et l’UNSA avec qui je suis en relation permanente se mobilisent et disent non à un modèle low cost de la distribution d’électricité. Elles invitent toutes les organisations syndicales à prendre conscience du risque et à agir ensemble.” Isabelle Chevalier
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