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Fessenheim 1 an après l’arrêt du 2ème réacteur

“Si vous deviez résumer la situation en un mot ?
Courage et résilience.”

C’est la question posée par Antoine Pollez, journaliste AFP Strasbourg et la réponse de Anne Laszlo, élue CFE UNSA Énergies en CSE de la centrale nucléaire de Fessenheim. Après avoir a été reçu par Elvire Charre, directrice du CNPE, Antoine Pollez a eu un échange avec la militante CFE UNSA Énergies pour « prendre la température » sur le site.

En quelques lignes, voici les points évoqués par Anne :

L’ambiance sur le site est essentiellement portée par un sentiment de fierté du travail bien fait. Les opérations techniques de préparation du démantèlement sont conduites avec le même  professionnalisme qu’avant l’arrêt définitif de la production : évacuation du combustible, envoi de nombreuses pièces en parfait état de fonctionnement vers d’autres sites, maintenance des installations.

L’accompagnement des salariés vers un nouvel emploi est en cours. Tout le monde a fait et fait de gros efforts : les salariés, la direction, les syndicats. Les salariés de Fessenheim sont particulièrement sensibles à un éventuel démantèlement d’EDF (Hercule ou Grand EDF), qui rendrait un tel redéploiement encore plus difficile.

Pour une partie des salariés, surtout pour ceux qui ne sont pas mobiles géographiquement, c’est encore difficile de se projeter dans un avenir professionnel et chaque cas est humainement différent. La solidarité interne opère à tous niveaux, même s’il y a beaucoup de problèmes qui restent à régler et de discussions en cours entre les divers interlocuteurs. Le suivi individualisé des salariés mais aussi des prestataires qui ne connaissent pas encore leur avenir professionnel reste plus que jamais nécessaire.

Ici, la fermeture du site industriel qui produisait de l’électricité décarbonée en toute sûreté et sécurité est toujours incomprise et inacceptable.

Pour ajouter aux difficultés de la fermeture purement politique du site, les équipes ont dû gérer en même temps l’arrêt de la production et la pandémie particulièrement virulente dans le Haut-Rhin au premier semestre 2020.

À ce jour, il est impossible de dire si le redéploiement est réussi. C’est seulement avec un recul de plusieurs années, peut-être 10 ans, qu’on pourra se prononcer.

Lien vers l’article de l’AFP